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Wir gehören zusammen – eine Nachkriegsballade
(Une Ballade d’après-guerre)

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Genre : Pièce de théâtre.

Argument :
Entre la fin de la guerre et la réforme monétaire, quelque part dans la zone d’occupation américaine, un ancien café qui a depuis longtemps fermé ses portes où 23 allemands de tous bords ont trouvé un refuge provisoire : la propriétaire, bien sûr, veuve d’un communiste qui a été exécuté par les Nazis mais aussi ses proches, ses amis, ses voisins, parmi lesquels on retrouve toute une panoplie de destins typiques de l’époque : réfugiés de l’est, anciens sympathisants nazis, anciens opposants, personnes dont les maisons ont été détruites dans les bombardements alliés, soldats estropiés, jeunes et vieux portés par leurs rêves et ou assaillis de cauchemars.
Dans le chaos et la misère des ruines naît le désir d’un nouveau départ à zéro. Les protagonistes tombent amoureux, font des plans, se disputent, ou abandonnent au contraire l’espoir. Chacun est seul face à son destin, chacun doit trouver la porte de sortie du désastre tout seul. Et pourtant ces gens-là sont liés à jamais les uns aux autres – « comme le vent et la mer », selon les mots d’une chanson célèbre de l’époque – marqués à jamais de leurs expériences et souvenirs communs. Peu à peu le café se vide et la vie recommence en effet, tandis que l’Amérique conquiert le vieux monde éreinté avec de toutes nouvelles armes : le chewing-gum, les cigarettes Camel, le Jitterbug, les jeeps et la Moonlight Serenade.

Amour, misère, comédie et musique dans l’après-guerre.

Distribution :
14 femmes, 7 hommes, un garçon et une fillette.

Durée : 2h 20.

Musique :
Bande-son avec des succès américains et allemands des années 40.

Public : dès 12 ans.

Genèse :
Après Leb wohl, Schmetterling, sa pièce sur le camp de concentration de Theresienstadt, Dominique Caillat a voulu se pencher sur la société allemande et sa psychologie complexe au sortir de la deuxième guerre mondiale. Dans Wir gehören zusammen, les protagonistes se débattent avec leurs destins contradictoires et semblent tâtonner dans un labyrinthe inextricable de défaites, de culpabilité et d’espoirs déçus. Mais le vent frais de l’Amérique de cette époque, avec sa musique décapante et sa gaieté incontrôlable, souffle aussi sur l’Allemagne, et lorsque l’amour s’en mêle, la mélancolie fait place à l’espoir.

Contexte :
« Non, nous n’étions pas des héros, pas même des héros négatifs. Nous étions fatigués, presque apathiques, affaiblis. Ce n’est que deux ans plus tard, vers 1947, que nous avons commencé à retrouver des forces ; nous travaillions avec une lenteur extrême ; quiconque aurait parlé de "volonté de reconstruire" ou de "performance de travail" se serait couvert de ridicule ; tout ce que nous voulions, c’était un toit sur la tête ; et nous aurions bien aimé avoir des fenêtre, mais il n’y avait absolument pas de verre, de sorte que l’on clouait un panneau sur les trous… C’était une époque de poussière et de silence et c’était amusant de rendre une maison en ruines habitable ; les pères héroïques qui se frappent si volontiers la poitrine en poussant leurs plaintes et leurs vantardises oublient trop vite ce plaisir, l’imagination dont il fallait faire preuve pour trouver des matériaux et chaque, vraiment chaque repas était une "victoire". Et puis n’oublions pas : les Anglais étaient une force d’occupation agréable, presque invisible. »
(Heinrich Böll, „Hoffentlich kein Heldenlied“, dans „Weihnachten 1945“ hg. C.H. Castorff, Königstein 1981).

Représentations :
Création en 1999 au château de Namedy en 1999 dans une mise en scène de Dominique Caillat. Tournée dans le cadre de l’Été de la Culture de Rhénanie-Palatinat, invitation au Festival de Mayen, représentations au Goethe Institut de Bruxelles et à la Maison de l’Histoire (Haus der Geschichte) de Bonn.

Critiques :

« Caléidoscope de destins… Chansons étonnamment emplies de symboles…musique décapante… légèreté rafraîchissante. »
(Rheinzeitung Feuilleton)

« Une pièce étonnante…Une mise en scène réussie… Des personnages auxquels souvent les mots manquent, où le langage de corps et les chansons expriment plus que tout le reste… Souvent, le spectateur a froid dans le dos. »
(Rheinzeitung Koblenz)

« Les acteurs se sont plongés à fond dans la thématique des destins de guerre et on assiste à une véritable séance de théâtre psychologique… Une performance convaincante des jeunes comédiens du “Theater in der Vorburg”. »
(Bonner Generalanzeiger Feuilleton)

« Les jeunes comédiens maîtrisent une matière difficile avec brio… le public du festival applaudit à tout rompre. »
(Rheinzeitung Mayen)

« Un spectacle qui rentre dans la peau. »
(Stadtzeitung Andernach)

Une spectatrice :
« J’ai eu le privilège de voir votre pièce Wir gehören zusammen et ressens le besoin de vous écrire combien j’ai été impressionnée. Je n’ai jamais encore vécu ou ressenti une telle chose. Merci et : continuez! »
(Beate Szislowski, après la représentation au Festival du Château de Mayen) 

 

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